Description
Traitement allégorique des menaces totalitaires sur la démocratie.
La commode Louis XV du pouvoir personnel a réussi à se saisir du délicat guéridon républicain et commence à le dévorer.
La commode agressive est traitée comme un fauve terrifiant. Elle détruit guéridon et va ainsi éteindre la lumière de la liberté, symbolisée par la lampe qui tombe. Posé sur le dos du félin, un miroir brutal sur pieds phalliques, reflète l’image de la République, quelque part prisonnière derrière des barbelés. A droite, l’autre miroir a été brisé et garrotté pour qu’il reste muet et pour qu’il ne garde plus le souvenir de la liberté. Le filet du fond évoque le piège tendu par le monstre. L’énorme langue rouge du premier plan, c’est l’image de l’imposture, de la propagande totalitaire, tandis qu’en bas à droite, en écho, on voit le combat d’un escarpin Chanel contre une chaussure prolétarienne.
« (…)Sujet politique s’il en est, là encore traité avec humour. Cette oeuvre va commencer par vous faire rire, c’est naturel. On va se dire : qu’est-ce que c ‘est que ce délire ? Et puis comme toujours chez Degans, on va devoir réfléchir, être contraints de se poser la bonne question : notre liberté n’est-elle pas plus fragile qu’on le croit? » Bernard Azzaretti